Le projet

Situé À proximité du Jardin Majorelle,
ce nouveau bâtiment
d’une surface totale de près de 4 000 m²
est plus qu’un simple musée

Quinze années se sont écoulées depuis le dernier défilé d’Yves Saint Laurent au Centre Pompidou et la fermeture de la maison de haute couture qui porte son nom. Quinze années durant lesquelles la mémoire du créateur aura été préservée et entretenue, grâce aux actions de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, dont la mission est d’assurer la conservation d’un patrimoine unique et le rayonnement de l’œuvre du couturier.

Pendant quarante années, Yves Saint Laurent n’a eu de cesse de construire un style qui lui est propre. Ses vêtements appartiennent à l’histoire du XXème siècle tant ils ont accompagné l’émancipation des femmes dans tous les domaines. Caban, trench-coat, smoking, tailleur-pantalon, saharienne, composent la garde-robe de chacunes d’elles. Mais Yves Saint Laurent est aussi le dernier des grands couturiers, nostalgique d’une époque marquée par la splendeur d’une haute couture forte. Aussi peut-on lire à travers ses fastueuses robes du soir autant d’hommages à la peinture, à la littérature, au théâtre et à la mode. L’ouverture de deux musées qui lui sont consacrés ne fait que démontrer à quel point Yves Saint Laurent a été l’un des plus grands artistes de son temps.

À proximité du Jardin Majorelle, acquis par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé en 1980, le musée YVES SAINT LAURENT marrakech, nouveau bâtiment d’une surface totale de près de 4 000 m² est plus qu’un simple musée. Il comprend un espace d’exposition permanente de 400 m², présentant l’œuvre d’Yves Saint Laurent dans une scénographie originale de Christophe Martin.

Le musée accueille également une salle d’exposition temporaire, une bibliothèque de recherche rassemblant plus de 5 000 ouvrages, un auditorium de 140 places, une librairie et un café avec terrasse.


Fonds Yves Saint Laurent

la collection du musée,
propriété de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent,
n’a pas d’équivalent dans le milieu international de la haute couture

À ce jour, la collection du musée, propriété de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, n’a pas d’équivalent dans le milieu international de la haute couture. Véritable pionnier, Yves Saint Laurent est le seul créateur de sa génération qui a décidé d’archiver systématiquement son œuvre depuis la création de sa maison de couture. Le patrimoine conservé par la Fondation est un trésor unique en son genre qui donne à voir la genèse et la vie des tenues créées par Yves Saint Laurent.

Du vêtement à l’œuvre d’art : histoire d’une collection unique

À partir de 1964, Yves Saint Laurent décide de conserver, pour chacune des collections, une sélection de prototypes. Le prototype est le modèle tel qu’il a été dessiné par lui, conçu par les ateliers sous sa direction et tel qu’il a défilé. Il se distingue du vêtement de clientes, réalisé à leurs mensurations et selon leurs désirs, dans les semaines qui suivent le défilé. Le prototype est conservé avec ses accessoires (bijoux, chaussures, gants, chapeaux, etc.).
À ces modèles s’ajoute l’ensemble des archives de la maison pour chaque collection : croquis originaux, fiches d’atelier, fiches de manutention, planches de collections, photographies et vidéos de défilé, livres de clientes (par modèle ou par cliente), archives de presse, etc.

Les textiles et accessoires

La collection de la Fondation compte à ce jour plus de 5000 modèles de haute couture. Le noyau de ce fonds, enrichi d’acquisitions régulières ou de donations, résulte d’une sélection directement opérée par le créateur, saison après saison.
Ce fonds couvre l’intégralité des collections haute couture présentées par Yves Saint Laurent entre 1962 et 2002. La Fondation conserve également 65 modèles Dior réalisés entre 1955 et 1960 lorsqu’Yves Saint Laurent était l’assistant de Christian Dior puis le directeur artistique de la maison de couture.
Indépendamment des créations des collections haute couture et de prêt-à-porter, Yves Saint Laurent s’est illustré dans la création de costumes pour des mises en scène et des interprètes mythiques. Ce sont Arletty dans Les Monstres sacrés (1966), Catherine Deneuve dans Belle de Jour (1967), Anny Duperey dans Stavisky (1974), ou encore Geneviève Page, dans l’Aigle à deux têtes (1978). Complice de la danseuse Zizi Jeanmaire et du chorégraphe Roland Petit, Yves Saint Laurent en sera maintes fois le costumier et le décorateur. Avec plus de cents costumes et des dizaines d’accessoires, la collection de la Fondation rend compte du talent exceptionnel d’Yves Saint Laurent pour habiller les artistes de son époque.

Les arts graphiques

La création d’une collection de haute couture est un processus long et complexe. Si tout commence par un croquis, chaque étape de la création nécessite l’élaboration de documents qui permettent aux ateliers de concevoir aussi bien le prototype que les modèles qui seront commandés par les clientes.
Le fonds d’arts graphiques ne se limite pas aux croquis de la main du couturier,
il compte également tous les documents qui, dans une maison de couture, participent à la réalisation d’un modèle :

– Les fiches d’atelier présentent une reproduction du croquis original et recensent, en plus des informations liées à l’atelier et au mannequin, les références des matières et des coloris, le nom des fournisseurs et l’accessoirisation exacte prévue pour cette création. Chaque changement au cours de la réalisation du vêtement y est scrupuleusement mentionné.

– Les planches de collection sont des documents de grand format qui donnent une vue d’ensemble de la collection. Elles sont organisées par type de vêtements (« Tailleurs », « Soir Court », « Soir Long », »Smoking », etc.), les croquis originaux, associés à un échantillon de tissu correspondant, y sont reproduits. Elles permettent à Yves Saint Laurent de concevoir le défilé : vérifier que celui-ci est bien équilibré et attribuer l’ordre des passages.

Le fonds documentaire

Provenant des ateliers ou du service de presse, les archives de la maison de haute couture enrichissent considérablement le regard porté sur les modèles conservés :
De nombreux documents témoignent d’abord du processus créatif :

– Les fiches de manutention détaillent les métrages, coûts et provenances des fournitures, ainsi que le temps de travail nécessaire à la réalisation du modèle afin d’en déterminer le prix.

– Les patrons et toiles de vêtements servent à élaborer les prototypes mais aussi les échantillons de broderies, des empreintes textiles ou des sparteries permettant la fabrication de chapeaux et de chaussures.

D’autres documents retracent la conception de chaque défilé et les ventes qui suivaient :

Plans de défilés, dossiers de presse et cartons d’invitation permettent de revivre le moment le plus intense de la vie de la maison de couture : l’organisation de la présentation de chacune des collections. Surtout, les photographies et vidéos de défilé permettent de voir le vêtement tel qu’il était porté.

– Les livres de ventes et les fiches clientes témoignent des commandes passées par les acheteuses à l’issue de chaque défilé.

Grâce à des archives personnelles, notamment photographiques, la Fondation peut également retracer la vie privée d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé : leurs jeunesses respectives à Oran et l’Île d’Oléron, leur rencontre, la constitution de leur incroyable collection d’art ou les différentes maisons dans lesquelles ils ont habité.
Le service de presse a par ailleurs systématiquement archivé magazines, coupures de presse, interviews. Ce fonds permet de retracer les retombées et les commentaires de chacune des collections et grands événements organisés par la maison de couture durant quarante ans. Cette archive a une valeur inestimable pour comprendre l’évolution de la carrière et de la vie du couturier mais aussi pour les replacer dans leur époque.

Les peintures et les photographies d’artistes

La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent possède des portraits célèbres du couturier comme celui réalisé par Bernard Buffet en 1958 ou ceux peints par Andy Warhol en 1972.
À cela s’ajoutent plus de 1000 tirages de ceux qui comptent parmi les plus grands photographes du XXème siècle : Irving Penn, Richard Avedon, Helmut Newton, David Seidner, Arthur Elgort, Jeanloup Sieff ou Marc Riboud. Qu’il s’agisse de photographies de mode commanditées par la presse nationale et internationale pour leurs parutions, de portraits du couturier ou de clichés réalisés pour les publicités de parfums, toutes ces photographies ont fait l’histoire et la renommée d’Yves Saint Laurent et de sa maison de couture.

Femer l’onglet


L’architecture

La conception du musée Yves Saint Laurent Marrakech
a été confiée au Studio KO

Le cabinet d’architectes français Studio KO, a été fondé par Olivier Marty et Karl Fournier, qui a réalisé de nombreux projets résidentiels et publics au Maroc, à Londres et à New York.

C’est en parcourant les archives du couturier que Studio KO s’est intéressé à la dualité entre courbes et lignes droites, la succession des déliés et de coupes franches. De l’extérieur, le bâtiment se présente comme un assemblage de cubes, habillés de façon allégorique d’une dentelle de briques, motif qui rappelle la trame d’un tissu. L’intérieur, telle une doublure de vêtement, est radicalement différent : velouté, lisse et lumineux.


Salle yves saint laurent

Plus qu’une rétrospective
incluant les «incontournables» d’Yves Saint Laurent,
l’exposition, ancrée à Marrakech,
est un voyage au cœur de ses inspirations

Plus qu’une rétrospective incluant les «incontournables» d’Yves Saint Laurent (le caban, la robe Mondrian, le smoking, la saharienne) l’exposition, ancrée à Marrakech, est un voyage au cœur de ses inspirations.

Cinquante modèles articulés autour des thèmes chers à Yves Saint Laurent (le « Masculin-Féminin », « le Noir », « l’Afrique et le Maroc », « les voyages imaginaires », « les jardins », « l’art ») proposent une lecture originale de l’œuvre du couturier à travers des modèles rarement présentés au public. Une rotation régulière est prévue pour en assurer la meilleure conservation possible, mais aussi pour réactiver constamment l’exposition.

La scénographie de Christophe Martin magnifie les modèles dans un écrin noir et minimal. Les modèles sont confrontés au processus créatif du couturier au moyen d’une installation audiovisuelle immersive où croquis, photographies, défilés, films, voix et musiques dialoguent avec les œuvres et expriment l’univers du couturier.

Superficie : 400 m2
Commissaire : Pierre Bergé
Coordination scientifique :
Laurence Benaïm, Björn Dahlström, Dominique Deroche
Scénographie : Christophe Martin


Expositions temporaires

LA SALLE D’EXPOSITION TEMPORAIRE A ÉTÉ CONÇUE SELON LES NORMES MUSÉOLOGIQUES INTERNATIONALES

Elle est pensée comme une vitrine culturelle et artistique en mesure d’accueillir toutes sortes d’expositions sur la mode, l’art, la création contemporaine, l’anthropologie, la botanique.

Superficie : 120m²


Laboratoire et conservation

En intégrant dans son bâtiment une partie des œuvres d’Yves Saint Laurent et les collections non exposées du musée berbère du Jardin Majorelle, le musée YVES SAINT LAURENT marrakech, en pôle d’excellence, se donne pour mission d’accueillir des pièces patrimoniales dans des conditions optimales de conservation

Le bâtiment respecte un cahier des charges exigeant, sous la supervision de Véronique Monier, consultante en conservation préventive (X.Art) et dans la continuité de l’expertise de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent. Dans son intégralité, le bâtiment et son organisation fonctionnelle répondent aux normes muséales de conservation préventive. La réalisation met en œuvre un dispositif technique et des mesures permettant d’anticiper, prévenir ou retarder les détériorations naturelles ou accidentelles susceptibles d’altérer les œuvres. Ces normes garantissent la sécurité sanitaire et physique des œuvres, dont des fonctionnalités adaptées et un environnement contrôlé tenant compte du contexte climatique local.

Superficie : 700 m2
Consultant : X art Véronique Monier

 


Musée Yves Saint Laurent Paris

Le Musée Yves Saint Laurent Paris expose l’œuvre du couturier dans le lieu historique de son ancienne maison de couture, à travers un parcours rétrospectif et des expositions temporaires thématiques présentées successivement

Le 3 octobre 2017, plus de quinze années après la fermeture de la maison de haute couture, s’ouvre le Musée Yves Saint Laurent Paris. Il occupe l’hôtel particulier historique du 5 avenue Marceau où naquirent durant près de 30 ans, de 1974 à 2002, les créations d’Yves Saint Laurent. Sur plus de 450 m2, une présentation sans cesse renouvelée, alternant parcours rétrospectif et expositions temporaires thématiques, rend compte de la richesse du patrimoine unique conservé par la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.

Le Musée Yves Saint Laurent Paris rend compte aussi bien du génie créatif du couturier que du processus de création des collections de haute couture. Mais plus qu’un simple musée monographique, il se veut également le témoin de l’Histoire du XXème siècle et d’une haute couture qui accompagnait un certain art de vivre aujourd’hui disparu.

La scénographe Nathalie Crinière et le décorateur Jacques Grange, qui ont tous deux collaboré à de nombreux projets de la Fondation, ont repensé ses espaces d’exposition dans l’ambiance originelle de la maison de haute couture.

Le Musée Yves Saint Laurent Paris est le premier musée de cette ampleur consacré à  l’œuvre d’un des plus grands couturiers du XXème siècle à ouvrir dans la capitale de la mode.