Cactus
DU 2 MARS 2024 AU 7 JUILLET 2024
Le Musée YVES SAINT LAURENT Marrakech (mYSLm) se réjouit de l’ouverture prochaine de l’exposition Cactus qui sera présentée sous le co-commissariat de Marc Jeanson, botaniste au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, et Laurent Le Bon, Président du Centre Pompidou à Paris, du 2 mars au 7 juillet 2024, dans la galerie temporaire du mYSLm.
Plus de 1 700 espèces de cactus sont connues dans le monde, toutes à une exception près, se trouvent en Amérique Centrale et sur le continent sud-américain. Le Jardin Majorelle possède une des plus grandes collections de ces plantes du continent africain avec plus d’une soixantaine d’espèces inventoriées dans ses collections.
Cette exposition a l’ambition de montrer l’extraordinaire diversité des cactées et des plantes succulentes, grâce à une grande variété d’expressions artistiques : des exemples de leur très riche histoire iconographique, ornementale et ethnologique en dialogue avec des œuvres d’art ancien et contemporain, comme celles de David Hockney, Lina Ghotmeh et de Martin Creed ainsi que des objets d’histoire naturelle.
Commissariat : Marc Jeanson, Laurent Le Bon
Scénographie : Jasmin Oezcebi
YVES SAINT LAURENT : TRAITS PORTRAIT
DU 4 MARS 2023 AU 8 FÉVRIER 2024
AU MUSEE YVES SAINT LAURENT MARRAKECH
DU 3 JUILLET AU 27 OCTOBRE 2024
AU ORANGE COUNTY MUSEUM OF ART
C’est un grand privilège pour le musée Yves Saint Laurent Marrakech de présenter l’exposition Yves Saint Laurent : Traits portrait conçue par Olivier Saillard et Gaël Mamine, qui explore le riche corpus d’œuvres graphiques préparatoires du défunt couturier.
Tous deux entretiennent des liens étroits avec les créations d’Yves Saint Laurent. Olivier Saillard fut le commissaire de l’importante exposition Yves Saint Laurent 1971 : la collection du scandale organisée au musée Yves Saint Laurent Paris en 2015, qui revenait sur une collection légendaire. Gaël Mamine a été responsable des collections et des textiles à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent et a largement contribué à la rétrospective Yves Saint Laurent organisée en 2008 au musée des Beaux-Arts de Montréal.
Alors que nous explorons plus à fond le vaste répertoire de créations laissé par Yves Saint Laurent, il apparaît essentiel d’analyser la genèse de ses collections à la lumière de ses nombreux dessins et croquis préparatoires, aujourd’hui conservés à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent à Paris.
C’est ici, parmi les plus de 60 000 croquis et dessins conservés par la Fondation, que la vision de la mode propre à ce grand couturier français peut être appréhendée de la façon la plus directe qui soit grâce à des illustrations au trait d’une grande simplicité bien que souvent très évocatrices. Dans nombre de ces dessins, même le type de tissu envisagé pour tel ou tel modèle est suggéré de manière implicite : la légèreté de la mousseline, le chatoiement de la soie, la trame épaisse du tweed et la somptuosité du velours sont magnifiquement et ostensiblement évoqués par de simples traits tracés au crayon 2B.
En regardant ces dessins d’une force incroyable qui allaient être transformés en créations mythiques par les ateliers parisiens de la maison Yves Saint Laurent, il est extrêmement émouvant de penser qu’un grand nombre d’entre eux ont été réalisés au cours des séjours que le couturier effectuait deux fois par an dans sa chère ville de Marrakech. Il apparaît donc approprié, lorsqu’on se plonge dans cet extraordinaire fonds de dessins et de croquis, que ces illustrations soient présentées pour la première fois ici, au Maroc : c’est ainsi que l’on forme, à partir d’un trait, un cercle complet.
Commissariat : Olivier Saillard, Gaël Mamine
Scénographie : Claudia Huidobro
SERPENT : ART ABORIGÈNE D’AUSTRALIE
DU 21 JUILLET 2023 AU 28 JANVIER 2024
Serpent est la première exposition d’art aborigène australien à être organisée au Maroc. Elle puise dans la collection de Bérengère Primat et de la Fondation Opale. Comme le suggère son titre, l’exposition se concentre sur des œuvres d’art dans lesquelles le serpent joue un rôle primordial.
On retrouve le motif ou la forme du serpent dans de nombreuses cultures à travers le monde, où il tient souvent un rôle important dans les mythologies locales. Dans la culture aborigène australienne, le serpent — et plus précisément le Serpent Arc-en-ciel — est l’une des créatures ancestrales les plus importantes.
On peut rencontrer ce serpent mythique sur tout le continent australien. Dans la culture aborigène, de nombreux récits tournent autour du Serpent Arc-en-ciel. Cette créature est parfois identifiée à l’arc-en-ciel, mais elle est aussi associée à l’eau sous forme de pluie, de rivières et de mares. Symbole de fertilité, elle est à la fois père et mère de tout vie et constitue ainsi un lien essentiel entre l’homme et la nature. En plus d’être une force créatrice, le Serpent Arc-en-ciel peut aussi se manifester de manière destructrice, notamment lorsque des personnes bafouent les lois de la terre, dont le serpent est souvent considéré comme le gardien.
Il n’est pas surprenant que le Serpent Arc-en-ciel figure de manière récurrente dans l’art aborigène. Cette exposition présente plusieurs œuvres d’artistes aborigènes australiens parmi les plus importants — dont John Mawurndjul, Rover Thomas et Emily Kame Kngwarreye — qui prennent le serpent pour sujet. Par la même occasion, Serpent nous offre un aperçu riche et varié de l’art aborigène.
Commissariat : Bérengère Primat et Georges Petitjean
Scénographie : Jasmin Oezcebi
Cy Twombly, Maroc, 1952/1953
DU 4 MARS AU 2 JUILLET 2023
AU MUSEE YVES SAINT LAURENT MARRAKECH
DU 13 SEPTEMBRE 2023 AU 7 JANVIER 2024
AU VIRGINIA MUSEUM OF FINE ARTS
La Fondation Jardin Majorelle est honorée d’annoncer le vernissage de sa prochaine exposition temporaire dédiée à l’un des plus grands artistes de la seconde moitié du vingtième siècle « Cy Twombly, Maroc 1952/1953 » sous le commissariat de Nicola Del Roscio.
Cette extraordinaire exposition a été organisée en collaboration avec la Cy Twombly Foundation et la Fondazione Nicola Del Roscio.Pour cette exposition novatrice, les trois fondations partenaires souhaitent exprimer leur profonde gratitude envers la Collection Menil à Houston, Texas, pour le prêt de Volubilus, peinture réalisée par Twombly en 1953, le musée des Beaux-arts de Virginie pour les divers éléments d’archive ayant enrichi l’exposition et les collectionneurs privés.
L’influent artiste américain Cy Twombly (Lexington, Virginie, 1928 – Rome, Italie, 2011), dont la fascination pour le monde de l’antiquité classique est connue, était tout aussi intrigué par les cultures des tribus amazighes [berbères] du Maroc.
Au cours d’un voyage de découverte à l’hiver 1952 et au printemps 1953, le jeune artiste américain parcourt le Royaume du Maroc en compagnie de Robert Rauschenberg, peintre comme lui. Ensemble, ils explorent non seulement les villes les plus fréquemment visitées, comme Tanger, Casablanca et Marrakech, mais aussi les vestiges relativement méconnus de sites berbères à Tiznit et de l’antiquité classique à Volubilis.
« Cy Twombly, Maroc 1952/1953 » plonge dans cette période assez peu connue durant laquelle l’étudiant de vingt-cinq ans découvre pour la première fois les expressions culturelles du monde relativement inexploré des peuples autochtones du Maroc. Moins d’une décennie après la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que l’Europe se relève tout juste des cendres de la destruction de masse et de la désolation, les représentations picturales de la culture amazighe, dont le graphisme à l’état presque brut évoque les graffiti, fascinent le jeune artiste.
Le célèbre grand couturier français Yves Saint Laurent — connu pour revisiter avec audace les codes de la mode — aurait sûrement été fier d’accueillir et de créer des liens avec ce peintre révolutionnaire qu’était Cy Twombly au musée Yves Saint Laurent Marrakech, où les jeunes Marocains, d’autres Africains et les visiteurs du monde entier pourront acquérir une compréhension plus riche de l’inspirante diversité du patrimoine culturel du royaume chérifien.
Commissariat : Nicola del Roscio
Scénographie : Jasmin Oezcebi
Le Maroc de Théophile-Jean Delaye (1896-1970)
DU 17 SEPTEMBRE 2022 AU 29 JANVIER 2023
Le Musée Yves Saint Laurent Marrakech consacre une exposition à Théophile-Jean Delaye, cartographe et illustrateur du Maroc, du samedi 17 septembre 2022 au dimanche 15 janvier 2023.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat, signée en juin 2020, par le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) àMarseille et la Fondation Jardin Majorelle àMarrakech.
Conçue avec le partenariat exceptionnel du Mucem, cette exposition retrace le parcours de Théophile-Jean Delaye au Maroc grâce à une sélection de 120 oeuvres, dont une partie significative provient du Mucem. Le musée national, basé à Marseille, a fait l’acquisition de ces oeuvres auprès des descendants de l’artiste en avril 2019.
L’exposition bénéficie également des généreux prêts de la famille de l’artiste. Théophile-Jean Delaye fut le premier cartographe scientifique des reliefs montagneux du sud du Maroc, notamment du Toubkal, dans les années 1930. Son oeuvre picturale considérable est autant portée par un regard scientifique qu’artistique.
Né dans le Dauphiné, au pied des Alpes françaises, Théophile-Jean Delaye a ressenti très tôt l’attirance de la haute montagne. Tous ses livres et tous les articles qu’il a publiés dans la Revue de géographie du Maroc entre 1930 et 1940 montrent bien que ce n’est pas seulement en cartographe qu’il s’intéresse à la montagne, mais aussi en alpiniste, voire « en rochassier » comme il le dit lui-même.
Cette montagne marocaine lui est si chère qu’il a le souci de la préserver en étant à l’origine de la création, dès 1942, du Parc naturel du Toubkal, le premier parc naturel marocain, qui deviendra le Parc national de Toubkal. C’est également lui qui a créé la section marocaine du Club alpin français, qui célèbre ses 80 ans cette année.
Cette approche scientifique de la montagne n’en exclut pas la dimension esthétique qu’il exprime ensuite dans son oeuvre dessinée et peinte.
Commissariat : Mireille Jacotin, François Larbre
Scénographie : Jasmin Oezcebi
Dossier de presse :
Français
Anglais
Arabe
Brochure :
Français
Anglais
Arabe
Publication :
Théophile-Jean Delaye’s Morocco (1896–1970)
Une amitié marocaine
Tamy Tazi
Fernando Sanchez
Yves Saint LaurentEn raison de son succès, le mYSLm prolonge exceptionnellement l’exposition « Une amitié marocaine : Tamy Tazi – Fernando Sanchez – Yves Saint Laurent » jusqu’au dimanche 31 juillet 2022.
DU 16 OCTOBRE 2021 AU 31 JUILLET 2022
Le Musée Yves Saint Laurent Marrakech présente une exposition inédite qui explore l’amitié et les sphères d’inspiration communes à trois couturiers : Tamy Tazi, Fernando Sanchez (1935-2006) et Yves Saint Laurent (1936-2008). Tous trois avaient une même passion pour le Maroc, ses couleurs, son exubérance, le foisonnement de ses richesses.
Cette exposition est la première à confronter leurs regards et à évoquer les moments clefs de ce dialogue qui a commencé dès la fin des années 1960. Elle réunit un ensemble d’oeuvres maîtresses parmi les plus représentatives de leurs recherches comme de leur complicité.
Tous trois partagent un sens fort de l’amitié, s’intéressent passionnément aux arts décoratifs et aux arts appliqués du Maroc et sont fascinés par la couleur, « la violence des accords, l’insolence des mélanges, l’ardeur des inventions » (Yves Saint Laurent). Ils portent une attention particulièrement aiguë « au mystère des rues de Marrakech » (Fernando Sanchez), à cette ville qui leur a « amené la couleur » (Yves Saint Laurent). Leur passion pour cette « merveilleuse inconnue » les réunira régulièrement.
L’exposition souhaite refléter cette amitié et cette passion marocaine qui les anime. Elle est pensée à la lumière des mots révélateurs de Yves Saint Laurent : « Bien qu’habitué à la lumière et aux couleurs de l’Afrique du Nord, c’est plus tard, lorsque je découvris le Maroc, que je compris que mon propre chromatisme était celui des zelliges, des zouacs, des djellabas et des caftans. Les audaces qui sont depuis les miennes, je les dois à ce pays, à la violence des accords, à l’insolence des mélanges, à l’ardeur des inventions. Cette culture est devenue la mienne, mais je ne me suis pas contenté de l’importer, je l’ai annexée, transformée, adaptée. » (1983)
En hiver 1966, Yves Saint Laurent visite Marrakech pour la première fois ; le coup de foudre est immédiat. Dès lors, il s’y rend plusieurs fois par an et ce, jusqu’à la fin de sa carrière, pour se ressourcer mais aussi pour y dessiner ses collections. Tamy Tazi, consacrée un an auparavant comme un symbole de modernité et d’élégance marocaine dans l’influente revue Vogue, est l’une des toutes premières amitiés que Yves Saint Laurent noue au Maroc. Quant à Fernando Sanchez et Yves Saint Laurent, ils se sont connus, jeunes hommes, à l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, et sont restés proches toute leur vie. Alors que les trois amis vivaient respectivement à Casablanca, New York et Paris, ils se retrouvaient régulièrement à Marrakech, partageant la même fascination pour la richesse du répertoire décoratif marocain.
En effet, le couturier a revendiqué haut et fort l’influence du Maroc dans sa création. Il a su s’approprier mais aussi réinventer le burnous, le saroual, et d’autres vêtements traditionnellement masculins, pour dessiner de nouvelles silhouettes féminines. Il a su aussi emprunter au Maroc ses couleurs mélangeant des tons vifs et chauds à d’autres plus sobres.
Dans son oeuvre, les couleurs éclatantes de Marrakech se confrontent : le rose, le rouge, le jaune, mais aussi les couleurs sourdes comme le beige, les tons terre, le bleu marine. Rappelons que Yves Saint Laurent – avant de découvrir le Maroc – consacrait à la couleur noire une place prégnante dans ses collections.
On ne peut comprendre l’itinéraire riche et foisonnant de l’oeuvre de Yves Saint Laurent sans tenir compte de son amitié avec Tamy Tazi et Fernando Sanchez, entretenue pendant quarante ans. Leurs oeuvres, qui entrent souvent en résonance les unes avec les autres, en témoignent.
Tamy Tazi a su réinventer le caftan, en lui donnant une silhouette plus élancée et plus affinée, offrant aux femmes une aisance nouvelle, tout en soulignant leurs lignes. Elle s’est intéressée à la coupe et, plus particulièrement encore, à la broderie. Elle en élargit le répertoire, en jouant tant des codes vestimentaires que de la variation des formes et des couleurs. Elle va par ailleurs constituer une extraordinaire collection de broderies et de textiles anciens. Celle-ci lui permet d’élargir son regard et de nourrir sa création mais aussi de partager sa passion avec Yves Saint Laurent et Fernando Sanchez, qu’elle initie à cet univers si particulier. Parallèlement, et grâce à sa complicité avec Yves Saint Laurent, dont elle représente la maison de couture au Maroc, Tamy Tazi va accéder aux tissus exclusivement dessinés par les grands fabricants de textile pour le couturier français.
Par des jeux de rapprochements et de renvois, l’exposition montre comment les univers visuels partagés par les trois amis et couturiers les ont influencés, comment, chacun à sa manière, ils ont cherché à les réinventer. Leur appropriation très personnelle comme les croisements entre leurs oeuvres reposent sur cette profonde communauté/communion esthétique qui les réunira, tous les trois, à chaque étape de leur vie et de leur carrière et ce, durant plus de 40 années. Ainsi, toutes les créations exposées doivent être vues et perçues à la lumière de leur amitié réciproque et de leur jeu permanent de réinterprétations successives et de reprises créatrices.
Commissariat : Madison Cox, Mouna Mekouar
Scénographie : Jasmin Oezcebi
Dossier de presse :
Français
Anglais
Arabe
Brochure :
Français
Anglais
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Publication :
Une amitié marocaine Tamy Tazi – Fernando Sanchez – Yves Saint Laurent
BERT FLINT : UNE EXPOSITION
En raison de son succès, le mYSLm prolonge exceptionnellement l’exposition « Bert Flint » jusqu’au dimanche 1er août 2021.
DU 21 OCTOBRE 2020 AU 1 AOÛT 2021
Le Musée Yves Saint Laurent Marrakech a le plaisir de présenter, du 21 octobre 2020 au 1 août 2021, une exposition qui dessine le portrait de Bert Flint, regardeur passionné, qui a su mesurer, par sa proximité avec les différentes cultures marocaines et subsahariennes, leur caractère paradigmatique. Elle regroupe plus de 200 œuvres de sa collection personnelle que Mouna Mekouar, commissaire de cette exposition, a volontairement sélectionné avec la complicité de Bert Flint. Car tous ces objets témoignent de son regard sur la diversité et la richesse des traditions rurales et berbères qui se sont épanouies de l’Atlas à l’Anti-Atlas et du Sahara au Sahel.
Cette exposition s’inscrit aussi dans une longue histoire d’amitié, d’admiration et de collaboration entre la Fondation Jardin Majorelle et Bert Flint. Suite à la généreuse donation faite en 2015 par ce dernier au Musée Pierre Bergé des Arts Berbères, il revenait à la Fondation de lui rendre hommage, avec un ouvrage exhaustif publié en 2018, et désormais, avec cette exposition.
Pensée comme un vaste poème visuel, l’exposition suit la démarche de Bert Flint, en privilégiant un langage formel. Vanneries, poteries, parures, amulettes, textiles et maroquineries dessinent, ensemble, un paysage emblématique de sa pensée et de son regard sur ces territoires. Ainsi assemblés, ces objets nous invitent à repenser notre approche des productions artistiques de ces différentes régions. Comme un voyage imaginaire, l’exposition traverse les territoires et les sites allant de Marrakech à Tafilalet jusqu’aux régions subsahariennes, du Niger à la Mauritanie.
Chaque étape du parcours est en lien avec une de ces régions qui, porteuse de son histoire, enrichit et transforme les autres régions au contact des populations nomades ou semi-nomades. Riche de ces échanges, chaque objet exposé est en réalité témoin et indice de pratiques culturelles partagées et atteste de la présence d’un socle culturel commun. Avec cette mosaïque qui se développe de part et d’autre, du Maroc au Sahel, il s’agit aussi de penser tous ces mondes comme une seule entité culturelle et artistique.
Dans cette perspective, l’exposition parle du regard de Bert Flint sur les œuvres et les mondes qu’elles suggèrent. Les œuvres parlent aussi les unes des autres, nous renvoyant une certaine image de cette géographie artistique. Est-Ouest, Nord-Sud, les échanges et les circulations sont comme des traits d’union culturels reliant les traditions marocaines à l’Afrique subsaharienne. Par ces jeux de rapprochements et de renvois, l’exposition porte une nouvelle attention à ces cultures et tente de rendre manifestes les apports mutuels de tous ces décors et motifs.
Elle semble nous dire beaucoup sur Bert Flint mais aussi sur notre monde. Elle se fait l’écho des territoires qu’il a traversés et des cultures qu’il aime. Cette exposition, à l’image de la pensée de Bert Flint, tire sa force de cette façon d’être totalement en phase avec notre époque, une façon d’être profondément contemporaine.
Commissariat : Mouna Mekouar
Scénographie : Jasmin Oezcebi
Communiqué de presse :
Français
Anglais
Arabe
Brochure :
Français
Anglais
Arabe
Publication :
La culture afro-berbère / African-Berber Culture
Jacques Azema. Une Aventure poétique
En raison de son succès, le mYSLm prolonge exceptionnellement
l’
DU 27 OCTOBRE 2019 AU 24 MARS 2020
Le musée YVES SAINT LAURENT marrakech présente la première exposition rétrospective consacrée au travail de Jacques Azéma (1910-1979), artiste français qui découvre Marrakech en 1930. Sa peinture, fortement empreinte de symbolisme, restitue un Maroc très personnel. Jacques Azéma a exercé une importante influence sur les artistes marocains de son époque, à Marrakech mais également à Casablanca, où il a longtemps enseigné à l’École des Beaux-Arts. Cette exposition rassemble une quarantaine de dessins et peintures s‘articulant autour de trois thèmes majeurs dans le travail de cet artiste : les recherches géométriques, les scènes de genre et l‘homme. Il vit dans la medina près de son sujet : la rue, ses petits vendeurs et les acrobates sur la place. Il voyage et découvre avec eux les hammams de Marrakech. Les compositions et la manipulation libre des perspectives l‘écartent du naturalisme «orientaliste» qui sévit a l‘époque. Sa formation littéraire et artistique proche des surréalistes, lui donne le goût des recherches géométriques dans les formes, leurs inversions et la traduction du mouvement.
« Ses petits tableaux, tels des bijoux, sont une représentation onirique du Maroc, paysage de l’inconscient dont le langage pictural est plutôt celui d’un vrai surréaliste inspiré de Giorgio de Chirico ou de Pierre Puvis de Chavannes.
Ainsi il m’est agréable de penser que cette exposition rendra justice à Jacques Azéma et à la qualité particulière de son œuvre, et que cesse enfin cette longue période d’oubli pour apprécier la sensibilité moderne, issue directement de l’avant-garde parisienne, qu’il apporta avec lui en Afrique, il y a presque un siècle de cela. »
Marie-Françoise Giacolette & Christopher González-aller
JACQUES AZÉMA ET LE MAROC Contemporain de Jacques Majorelle, Jacques Azéma a lui aussi connu et aimé le Maroc. Il arrive pour la première fois en 1930 et se lie d’amitié avec les Marocains, ayant à cœur de comprendre la culture du pays, à Marrakech, Casablanca ou encore à
El Jadida.
« Moi qui n’aime rien tant que la naïveté vraie, c’est un peu pour vivre dans son rafraîchissant voisinage que je suis venu me fixer au Maroc. Je dois vous dire que je n’ai eu jusqu’ici de rapports suivis qu’avec les Marocains de la classe la plus humble dont le défaut de culture
a préservé cette naïveté, qui à mes yeux en fait tout le prix. »
Extrait d’une lettre écrite par Jacques Azéma à un ami,
le 28 juillet 1934 à Marrakech
Commissariat : Marie-Françoise Giacolette
Communiqué de presse :
Français
Anglais
Catalogue :
Français/Anglais
Desert Design
DU 16 JUIN AU 8 OCTOBRE 2019
Le musée YVES SAINT LAURENT marrakech est heureux d’annoncer sa prochaine exposition temporaire, Desert Design, qui met à l’honneur l’incroyable talent des tisseuses berbères. Cette exposition présente une trentaine de tapis contemporains tissés par les Aït Khebbach, tribu qui se déploie aux confins du sud-est marocain, aux portes du Sahara. Le réemploi des matières, la vivacité des couleurs comme la modernité des motifs témoignent de la créativité remarquable des tisseuses berbères qui contraste avec l’environnement austère et minimal dans lequel elles évoluent.
Arnaud Maurières, co-commissaire de l’exposition :
En décembre 2010, nous traversons le désert oriental marocain :
une plaine sans arbre, sans ombre, sans eau. Là, au milieu de nulle
part, deux abris de terre crue hébergent la famille de Lahcen, notre
guide. Neuf personnes partagent l’exiguïté de ces murs nus et bruts
sans peinture ni meuble. Le seul mobilier apparent : une pile de tapis
dans le coin d’une pièce. Les tapis sont dépliés pour nous accueillir :
ils éclaboussent le sol de couleurs vives et nous sommes émerveillés.
Lahcen nous dit que toutes les femmes de sa tribu tissent ces tapis et
nous propose de les rencontrer. C’est le début de l’aventure.
L’exposition Desert Design révèle le talent rare de ces femmes tisserandes, tout en invitant à une évasion spatio-temporelle dans un paysage aux mille richesses. Elle est aussi un voyage où les textiles Aït Khebbach racontent, à travers une toile de motif et un cri de couleur, de modernité et de liberté d’expression, la genèse d’un style tribal résolument contemporain.
Cette exposition fait écho au regard patrimonial que porte déjà le musée berbère, ouvert depuis 2011 au cœur du Jardin Majorelle, à travers ses collections de tapis Amazigh.
Commissariat : Christine Bouilloc, Arnaud Maurières
Scénographie : Younes Duret
Christo: Femmes 1962-1968
DU 23 MARS AU 2 JUIN 2019
Le musée YVES SAINT LAURENT marrakech a le plaisir de présenter la première exposition monographique de Christo au Maroc, ainsi que sa première exposition dans un musée consacré à la mode. Christo: Femmes 1962 – 1968 (du 23 mars au 2 juin 2019), regroupe un ensemble d’œuvres liées à la Femme et à la Mode, créées par l‘artiste entre 1962 et 1968.
Des collages et des dessins préparatoires, pour certains inédits, ainsi qu’une sculpture originale, l’emblématique Wedding Dress créée en 1967, figurent parmi les œuvres exposées. Réunies pour la première fois, elles rendent compte d’une période formatrice dans la carrière de Christo et offrent un rare aperçu de la démarche et du processus créatif de l‘artiste.
« L’exposition de Marrakech sera absolument unique ; du jamais vu auparavant. », précise Christo. « Ce sera une exposition sur le corps, le corps vivant, le corps féminin. Il ne s’agit pas de sculptures ou de mannequins, mais d’êtres vivants! Le processus d’empaquetage* faisait concourir tant d’aspects différents : émotions, sentiments, mouvement, le rythme que créent deux corps par leur mouvement naturel. Ces œuvres ont une telle signification aujourd’hui, de surcroît dans cet élégant musée, dont l’architecture semble inspirée des mouvements du corps et de la souplesse naturelle des tissus. »
Pour chacune de ces œuvres, les dessins et les collages ont joué un rôle majeur dans le processus de création. Ils retracent la genèse et l‘évolution des idées de l’artiste et montrent comment ces femmes, une fois empaquetées, revêtent la forme de sculptures classiques.
« Chaque œuvre, chaque projet représente le moment beau et précieux où il a été créé. », ajoute Christo. « Ces moments ne peuvent être reproduits. Ils sont uniques. Ils existent puis disparaissent à jamais. C’est pour cela que je documente toujours mes projets au moyen de la photographie. Jamais je n’aurais imaginé que des dessins réalisés avec nonchalance dans les années 1960 puissent aussi bien vieillir et être ainsi exposés. »
Les collages et dessins, ainsi que la Wedding Dress, qui est au cœur de cette exposition, transcendent les frontières entre la mode et l’art, la mode et le vêtement, le vêtement et la peau. Ils s’affranchissent ainsi des barrières théoriques érigées entre la sculpture et la performance, la sculpture et le collage. Ils sont là pour témoigner du lien paradoxal entre la production artistique de Christo et la sculpture classique – qu’elle soit de Tanagra, du Bernin ou de Rodin.
Un livre publié par Gallimard accompagne l’exposition. Y figure une compilation des œuvres réunies dans Christo: Femmes 1962 – 1968. Il comprend également des photographies inédites, notamment de Charles Wilp extraites de ses films originaux, produits en 35mm qui documentent l’empaquetage de femmes réalisé par Christo à Londres et à Düsseldorf. D’autres photographies illustrant le travail de l’artiste entre 1962 et 1968 sont également incluses : Christo empaquetant une femme chez Yves Klein à Paris en 1962, ou encore celles de son exposition monographique de 1968 à l’ICA de Philadelphie, lorsque Christo a empaqueté des femmes pour la dernière fois. Au sujet de ces travaux qui questionnent les surfaces tactiles du tissu utilisé pour empaqueter et transformer le corps féminin, Christo souligne que le « tissu est comme une seconde peau. ». Le livre retrace aussi l‘histoire de cette période de formation dans la carrière de Christo, comme de sa contribution à l’art contemporain.
* Christo emploie, dès ses débuts, dans les années 1960,
le mot « empaqueter » pour qualifier son travail.
Commissariat : Lorenza Giovanelli, Mouna Mekouar
Scénographie : Lorenza Giovanelli
Communiqué de presse :
Français
Anglais
Brochure :
Français/Anglais
BRICE MARDEN MOROCCO
DU 22 FÉVRIER AU 12 MARS 2019
Brice Marden (né en 1938) obtient son diplôme des beaux-arts à l’Ecole d’art et d’architecture de Yale (Connecticut, États-Unis) en 1963. Ses professeurs comptaient Alex Katz, Jon Schueler et Esteban Vicente. En 2006, le musée d’art moderne de New York (MoMA) lui rend hommage avec une rétrospective qui sera également présentée au Musée d’art moderne de San Francisco (SFMoMA) et au Hamburger Bahnhof de Berlin.
Brice Marden a également fait l’objet d’expositions monographiques notamment au musée Solomon R. Guggenheim de New York, au Stedelijk Museum d’Amsterdam, et à la Serpentine Gallery de Londres. Il vit et travaille à New York.
Parallèlement à la 1-54 Marrakech, le musée YVES SAINT LAURENT marrakech présente BRICE MARDEN MOROCCO, une exposition consacrée au travail de l’important artiste américain Brice Marden.
Depuis ses débuts dans les années 1960, Brice Marden interroge et bouscule sans relâche les codes de l‘abstraction lyrique. Fort de règles et de limites qu’il s’impose à lui-même, et inspiré par ses nombreux voyages, l’artiste expérimente dans sa pratique les schémas formulés à la fois par le minimalisme, l’immédiateté de l’expressionisme abstrait et l’acte intuitif de la calligraphie dans son exploration du geste, de la ligne et de la couleur.
L’exposition rassemble ici plus de soixante œuvres, huile sur toile ou encres et gouaches sur papier, dont certaines, réalisées au Maroc, n’ont encore jamais été montrées au public.
C‘est la première fois que le travail de Brice Marden est présenté en Afrique, au Maroc, pays qu‘il a découvert il y a de nombreuses années et où il vit et travaille régulièrement.
Communiqué de presse :
Français/Anglais
Brochure :
Français/Anglais/Arabe
« LES MAROCAINS » DE LEILA ALAOUI
EXPOSITION TEMPORAIRE GRATUITE
AU MUSÉE YVES SAINT LAURENT MARRAKECH
DU 30 SEPTEMBRE 2018 AU 5 FÉVRIER 2019
« Leila Alaoui faisait partie de ces gens engagés qui n’hésitent pas à parcourir le monde pour venir au secours des autres, pour témoigner, et c’est là ce qu’elle a fait de plus beau.
Ses convictions étaient profondes. La manière dont elle a disparu justifie le combat que j’ai mené toute ma vie pour la tolérance.
« Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse » : c’est à André Gide que je pense, lorsque je me souviens de Leila Alaoui. »
Extrait du discours prononcé par Pierre Bergé à l’occasion de la remise à Leila Alaoui, à titre posthume, de l’insigne de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, le 14 avril 2017 à Marrakech.
« LES MAROCAINS » est l’un des derniers projets de Leila Alaoui, photographe franco-marocaine qui, tragiquement, succombe à ses blessures après l’attentat de Ouagadougou, le 15 janvier 2016. Presque trois ans plus tard, le musée YVES SAINT LAURENT marrakech, en partenariat avec la Fondation Leila Alaoui présente ce travail à Marrakech, ville où elle a grandi et connu enfant Yves Saint Laurent. Cette série se fait aussi l’écho de la pluralité culturelle du Maroc mise à l’honneur au cœur du musée berbère du Jardin Majorelle.
Au sujet de la série LES MAROCAINS, Leila Alaoui expliquait : « puisant dans mon propre héritage, j’ai séjourné au sein de diverses communautés et utilisé le filtre de ma position intime de Marocaine de naissance pour révéler, dans ces portraits, la subjectivité des personnes que j’ai photographiées ».
Cette exposition est l’occasion de présenter une trentaine de portraits de « Marocains », dont certains inédits. Le commissariat de l’exposition est assuré par Guillaume de Sardes, écrivain-photographe et commissaire d’exposition.
Pour la première fois, la Fondation Jardin Majorelle a souhaité réserver un accès gratuit à la salle d’exposition temporaire pour partager avec le plus grand nombre, notamment Marrakchis et Marocains, le regard de la photographe sur ses concitoyens.
Du 30 septembre 2018 au 5 février 2019 au musée YVES SAINT LAURENT marrakech
Avec le soutien des Amis de la Fondation Jardin Majorelle.
Commissariat : Guillaume de Sardes
Scénographie : Christophe Martin
Communiqué de presse :
Français
Anglais
Arabe
Brochure :
Français/Anglais/Arabe
Garden of Memory
ETEL ADNAN – SIMONE FATTAL – BOB WILSON
DU 14 MAI AU 16 SEPTEMBRE 2018
Cette exposition a été pensée comme une conversation entre trois artistes : Etel Adnan, Simone Fattal et Robert Wilson. Elle prend pour point de départ des expériences de vie partagées. Le Maroc, le Liban, la Californie et Paris sont ainsi associés dans cette exposition. Garden of Memory se construit autour de ces mondes, et déplace tous ces mondes. Tous ces territoires/lieux et ces rencontres dessinent, en effet, les contours de l’exposition. Ils sont prétexte – parfois moteur – mais ne sont pas sujet de ce projet.
Garden of Memory prend la forme d’un récit non linéaire. C’est un paysage mental ; une chorégraphie qui associe poésie, sons et sculptures. Cette dynamique est entièrement orchestrée par le poème de Etel Adnan – Conversation with my soul (III) – que Robert Wilson interprète sur une musique de Michael Galasso. A son tour, Simone Fattal répond à cette lecture en instaurant une connivence profonde entre les œuvres des uns et des autres. En effet, ses sculptures – stèles, figures et anges – célèbrent, sous l’angle de la confidence, la faculté d’écouter et d’entendre, de percevoir et de recueillir.
Au fond, le propos de cette exposition réside moins dans les œuvres elles-mêmes que dans l’imperceptible trésor qu’elles renferment. C’est un espace paradoxal. C’est un acte d’engagement. Un geste d’amitié et d’amour. Un condensé d’émotions que le public est invité à sentir et à ressentir.
Commissariat : Mouna Mekouar
Scénographie : Christophe Martin
Communiqué de presse :
Francais
Anglais
Photos et legendes
Brochure :
Français/Anglais/Arabe
Publication :
Francais/Anglais
Le Maroc de Jacques Majorelle
Première exposition au Maroc dédiée à Jacques Majorelle
(1886-1962) depuis sa disparition, une quarantaine d’œuvre témoignent ici
de la passion du peintre pour ce pays,
qui –comme pour Yves Saint Laurent– l’a tant inspiré
DU 19 OCTOBRE 2017 AU 4 FÉVRIER 2018
De Marrakech, que Jacques Majorelle découvre à la fin des années 1917, au recensement méticuleux des kasbahs de l’Atlas qu’il entreprend dès les années 1920, ou à l’ode faite aux femmes et à son merveilleux jardin botanique qu’il crée au début les années 30, «le Maroc de Jacques Majorelle» est un hommage à cet orientaliste qui a si bien su capter et célébrer la beauté du Maroc de la première moitié du XXe siècle.
Commissariat : Félix Marcilhac
Scénographie : Christophe Martin
Brochure :
Français
Anglais
Arabe
Publication :
Français
Anglais
Les Robes Sculptures
de Noureddine Amir
DU 23 FÉVRIER 2017 AU 22 MARS 2018
Les créations de Noureddine Amir suscitent une interrogation ambiguë. Est-ce de la mode ou une architecture d’un autre temps ? Est-ce l’habit ou l’habitation ? Les textures, les couleurs et les formes rappellent de loin des constructions amazighes qu’on rencontre dans les villes du sud de l’Afrique du Nord, du Maroc à l’Egypte.
Noureddine Amir travaille l’habit comme s’il travaillait la peau. Il prend la laine, le raphia ou la soie, les soumet à un traitement particulier. Ils subissent une transformation pour une adaptation ou réadaptation à la vie. Avant d’arriver au public, ils sont soumis à un processus d’initiation. Ils sont teints au henné, à la peau de grenade sèche ou à l’indigo. Ils sont parfois traités à la pierre d’alun. Or, celui qui connait ces matières et leurs multiples fonctions traditionnelles sait que beaucoup de femmes les utilisent pour tanner la peau des bêtes ou raffermir celle de leur propre corps.
Commissariat : Hamid Fardjad
Scénographie : Christophe Martin